Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/106

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vaste, le plus merveilleux des temples, un temple dont les pierres sont vivantes et douées de pensée, s’élève pour recevoir dans son élastique enceinte, sous la bannière à jamais sacrée de la raison et de la philosophie, tout ce que le genre humain renferme dans son sein de généreux, d’hostile au mystère et à l’ignorance, de vrais fils de la lumière et de la liberté. » (Archives Israélites, XXIV, p. 1074. An. 1866.)

En cette même année, un juif, escomptant déjà le triomphe, s’écriait dans son enthousiasme : « Que partout des temples s’élèvent, recevant dans leur enceinte tous les hommes sans distinction d’origine religieuse ! Que tous les cœurs, remplis des mêmes sentiments d’amour, s’épanchent devant le même Dieu, Père de tous les êtres. Que tous soient nourris des mêmes principes de vertu, de morale et de religion, et les haines des sectes disparaîtront[1], et l’harmonie régnera sur la terre, et les temps messianiques, prédits par les prophètes d’Israël, seront réalisés. »

Les Archives Israélites, en publiant ces paroles d’Hippolyte Rodrigue, admirent « la

  1. (Même observation qu’à la note précédente.)