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Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/119

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la tribune pour réclamer en faveur des ouvriers attachés aux travaux de l’Exposition le repos nécessaire, n’a osé parler que de repos hebdomadaire[1].

Mais c’est en faveur de la laïcisation de l’enseignement que l’effort le plus énergique et le plus soutenu s’est porté.

N’est-ce pas une chose prodigieusement étonnante que de voir tous les États, catholiques ou protestants, monarchies ou républiques, promulguant, à peu près en même temps, les mêmes lois pour imposer la neutralité au point de vue religieux dans l’enseignement de la jeunesse[2] ? Mais aussi quoi de plus efficace que cette neutralité scolaire pour atteindre le but visé par l’Alliance-Israélite-Universelle ? Les enfants élevés dans l’ignorance des vérités religieuses et dans l’indifférence à l’égard des devoirs dus à Dieu, appartiennent par le fait à l’Israélitisme libéral et humanitaire, ils sont les éléments tout faits de la

  1. Voir aux Documents, N. XIII.
  2. Dans les deux mondes, des lois pour la laïcisation des écoles ont été faites ou complétées, plus radicales ici, là moins exclusives. Comment expliquer, en dehors de la conjuration antichrétienne, un tel accord pour une chose si monstrueuse et dont les effets ont été bientôt si funestes que plusieurs États se sont hâtés de corriger leur législation sur ce point ?