Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/186

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taire rancune qui a si tristement rempli l’histoire de la religion dans les siècles passés. »

Le prélat voyait sans doute dans cette ovation la démonstration éclatante de la supériorité de l’irénique sur la polémique dans l’apostolat. Mais si les Pères et les Docteurs de l’Église n’avaient point « tristement rempli l’histoire de la religion » de leurs luttes contre l’erreur, nous auraient-ils transmis la foi dans son intégrité et maintenu l’Église dans la pureté immaculée de la doctrine du Christ ? Où en serions-nous s’ils avaient donné l’accolade à Pelage, à Arius, à Luther et à tant d’autres, vrais « sectaires », ceux-ci ? Est-ce d’eux que le même orateur, dans le même discours, dit : « Des hommes de bonne foi et ardents ont incarné de bonnes et nobles idées dans des organisations séparées de leur création. Ils avaient raison dans leurs idées ; ils avaient tort dans leur séparation. »

L’Église aurait donc dû ne point les rejeter de son sein et accueillir leurs idées. L’avènement de « la Jérusalem de nouvel ordre » en aurait été singulièrement avancé.

À la clôture, un ministre protestant, le Rév. Barrows, s’écria avec un air de triomphe :