Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/240

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toutes dans l’unité américaine, » Et d’autre part, ils ne cessent de nous exhorter à « abaisser les barrières » qui empêchent infidèles, rationalistes et protestants d’entrer en foule dans l’Église. Déjà, coïncidence curieuse, en 1861, les Archives Israélites parlaient, elles aussi, de « faire tomber les barrières qui séparent ce qui doit se réunir un jour ».

Le point de départ étant le même, la marche parallèle, il semble donc que de part et d’autre on doive arriver sinon au même but, du moins aux mêmes résultats. Leur but, les Archives Israélites le déterminent ainsi : « Faire reconnaître que toutes les religions dont la morale est la base, dont Dieu est le sommet, sont sœurs et doivent être unies entre elles. » (Arch. Isr., XXV, p. 514 à 520.) Ne semble-t-il point que ces paroles aient tracé trente-cinq ans d’avance le programme du congrès des religions, tel que Mgr Keane devait le formuler : « Pourquoi les congrès religieux n’aboutiraient-ils pas à un congrès international des religions où tous viendraient s’unir dans une tolérance et une charité mutuelles, où toutes les formes de religion se dresseraient ensemble contre toutes les formes d’irréligion ? »