Cinquante ans plus tard, Blanc de Saint-Bonnet, remarquant que le mal ne faisait que progresser, disait : « Le monde semble à la veille ou de finir ou de subir une transformation religieuse..... Le protestantisme, le libéralisme et le socialisme sont nos trois grands pas vers l’abîme. » (Restauration française, 457-8.)
Que dirons-nous aujourd’hui ?
Certes le monde renferme encore maintenant, en grand nombre, des âmes admirables ; mais nulle part la société humaine ne rend plus à Dieu le culte social qui lui est dû, et l’indifférence religieuse gagne chaque jour du terrain. Dans la société comme dans les âmes, l’œuvre poursuivie par Israël est avancée à un point que peu d’hommes peuvent saisir, parce que les dehors paraissent toujours un peu les mêmes aujourd’hui qu’hier : lorsque les convictions tombent, les habitudes en gardent pendant quelque temps encore une ombre trompeuse.
D’ailleurs, les mœurs sont là pour dire à quel point l’empire que la religion tire des convictions, baisse dans les âmes. Voyez comme les crimes se multiplient et comme les criminels croissent en scélératesse ! Tous les