Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/279

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voir des temps meilleurs succéder à l’épreuve.

On croit généralement que le règne de l’homme de péché doit être la dernière scène de la vie du monde et que sa défaite et sa mort doivent précéder immédiatement le second avènement de Notre- Seigneur Jésus-Christ, celui où il viendra, en grande majesté, juger les vivants et les morts.

Il est possible qu’il en soit ainsi, mais ce n’est point chose certaine.

Le sentiment de plusieurs interprètes de l’Apocalypse, sentiment sérieusement fondé en raison, est que le règne de l’antéchrist ne sera pas la préface du jugement dernier, mais le dernier effort de l’enfer pour s’opposer au règne universel et désormais pacifique de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans le monde racheté par son sang[1].

Depuis la Pentecôte, l’Église a péniblement lutté contre le judaïsme, contre le paganisme, contre le Mahométisme, contre le Protestantisme et toutes les hérésies qui l’ont précédé,

  1. Pour plus de développements voir entr’autres les articles publiés par le P. Gallois, des Frères Prêcheurs, parus dans la Revue biblique et réunis en un volume chez Lethielleux, sous ce titre : L’Apocalypse de saint Jean, ordonnance et interprétation des visions allégoriques et prophétiques de ce livre.