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CHAPITRE QUINZIÈME.


QUE FAIRE ?


Faut-il en attendant « l’explosion divine » se croiser les bras et dire : La lutte est inutile ? Non certes. Donoso Cortès, qui était aussi pessimiste que de Maistre était optimiste, — et le découragement, au contraire de l’espérance, brise les forces, — Donoso Cortès disait : « En premier lieu, la lutte peut atténuer, adoucir la catastrophe ; et en second lieu, pour nous qui nous faisons gloire d’être catholiques, la lutte est l’accomplissement d’un devoir, et non le résultat d’un calcul. Remercions Dieu de nous avoir octroyé le combat ; et ne demandons pas, en sus de cette faveur, la grâce du triomphe à Celui dont l’infinie bonté réserve à ceux qui combattent généreusement pour sa cause une récompense bien autrement grande et précieuse pour l’homme que la victoire d’ici-bas. » (I, 349.) La récompense éternelle est certaine pour le bon soldat du Christ, et elle peut lui suffire ; mais il ne