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Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/320

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entraîner que le bon Dieu sauvera son Église. On a prêté aux directions du Pape un sens qu’elles n’ont pas. Que les jeunes prêtres et les séminaristes se défient. Je ne désire pas pour le diocèse des abbés démocrates[1]. »

Ces paroles, reproduites dans beaucoup de Semaines religieuses, signalées à l’attention du clergé par plusieurs évêques et par le cardinal-vicaire de Rome, donnèrent à réfléchir à plusieurs. D’autres restèrent sous l’influence de ce souffle « venu de l’enfer », et Mgr de Nevers ne craignit point de disséquer leurs âmes sous les yeux de son clergé assemblé pour montrer à tous ce qui s’y trouve, ou plutôt ce qui ne s’y trouve plus :

« Ils oublient ce qui a fait le prêtre à toutes les époques de l’histoire. Ce qui a toujours assuré la fécondité de son ministère : ce sont des principes qui ne changent pas et qui se trouvent nettement formulés dans l’Évangile de Notre-Seigneur Jésus-Christ : l’humilité, la mortification, le désintéressement, la vie intérieure, l’esprit de sacrifice. »

C’est cela et uniquement cela, et non point la confiance en soi-même et le reste de l’Amé-

  1. Voir aux Documents, N. XLII.