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DOCUMENTS ET ÉCLAIRCISSEMENTS


AU CHAPITRE PREMIER.


N. I. — Ils essayent de tromper ceux qui veulent solidariser l’américanisme avec l’Église des États- Unis ! — Page 10.

La Vérité de Québec a reproduit, dans son numéro du 10 décembre 1898, une correspondance de Rome publiée dans le New-York Freeman’ s Journal du 3 décembre. Le correspondant rapporte une conversation qu’il a eue avec un ecclésiastique de Rome, « qui a passé quelque temps en Amérique et en France, et qui est, de plus, bien placé pour être exactement renseigné. »

Or, ce qui résulte de cette correspondance c’est qu’il serait erroné et injuste de confondre l’américanisme avec l’Église des États-Unis, puisque l’américanisme, qui n’est le partage que d’un petit nombre d’ecclésiastiques américains, se trouve non seulement en Amérique, mais aussi en Italie, en France et en Allemagne ; de sorte que, selon l’ecclésiastique de Rome, dont le New- York Freemnan’s Journal rapporte l’entretien, il n’y aurait pas seulement un américanisme, mais quatre.

« Le plus récent, dit-il, est l’américanisme italien. Tous les journaux libéraux italiens, le Populo Romano, l’Italie, l’Opinione, la Fanfulla à leur tête, ont adhéré avec enthousiasme à l’américanisme. Mais quel est leur américanisme ? Rien autre chose que le libéralisme italien affublé du drapeau étoile. Il n’a qu’un dogme essentiel, savoir, que le pouvoir temporel du Pape est le pire ennemi de l’Église catholique. Les américanistes italiens prétendent, sans broncher, appuyer leur doctrine fondamentales sur le cardinal Gibbons, l’archevêque Ireland et autres prélats américains. Ils diffèrent entre eux sur les détails,