Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/54

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Nous avions lu la Vie du P. Hecker, dès son apparition, avec l’empressement que donnent le désir et l’espoir d’y trouver une lumière, celle que l’on nous annonçait. À toutes les heures critiques de l’histoire de l’Église, Dieu a toujours suscité des saints pour montrer aux hommes de bonne volonté la voie qu’ils doivent suivre pour coopérer à ses desseins. Le P. Hecker, disaient des réclames que nous aurions pu trouver trop tapageuses pour être jugées dignes de toute confiance, était le saint suscité de nos jours pour guider les âmes, le clergé, l’Église elle-même, dans les obscurités d’un avenir tout nouveau. Notre déception fut grande. Une lecture rapide ne nous avait cependant laissé que des vues assez confuses sur l’opposition que nous avions sentie, de la première à la dernière page de ce livre, entre l’esprit du héros et des panégyristes, et l’esprit de la Sainte Église. L’ouvrage de M. l’abbé Maignen vint préciser ce qui n’avait été qu’entrevu, mettre en évidence les erreurs de l’Américanisme et en montrer la dangereuse séduction.

C’est alors qu’un désir que nous devions considérer comme un ordre, vint nous engager