Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/65

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et étrangers dans leur propre pays ; il faut les voir attendant, sous toutes les oppressions, un roi qui doit les délivrer. Écrasés par la Croix qui les condamne, et qui est plantée sur leurs têtes, cachés près du Temple dont il ne reste pas pierre sur pierre, ils demeurent dans leur déplorable aveuglement. Les Perses, les Grecs, les Romains ont disparu de la terre ; et un petit peuple, dont l’origine précéda celle de ces grands peuples, existe encore sans mélange dans les décombres de sa patrie. Si quelque chose parmi les nations porte le caractère du miracle, nous pensons que ce caractère est ici. »

Les Juifs ne pensent pas et ne parlent pas autrement.

Les Archives israélites, dans le N° du 21 mars 1864, posaient au monde cette question : « Le Miracle unique dans la vie du monde d’un peuple tout entier dispersé depuis dix-huit cents ans dans toutes les parties de l’univers, sans se confondre ni se mêler nulle part avec les populations au milieu desquelles il vit, cette conservation incroyable n’aurait-elle aucune signification ? » Tout homme sensé est obligé de répondre : « Évidemment, le doigt de Dieu est là, » et de se demander : Quels