Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/92

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d’hommes armés pour détruire le monde. Or, de toutes ces nations, la Providence a permis l’émigration parmi nous. Toutes les nations se trouvent représentées chez nous ; elles y vivent mêlées entre elles, fraternellement, sans hostilité aucune. C’est le privilège que Dieu a donné à l’Amérique de détruire ces traditions de jalousies nationales que vous avez perpétuées en Europe, pour les fondre dans l’unité américaine. »

Lisez : « L’Américanisme a reçu de Dieu la mission de donner au monde entier cette leçon : Les temps sont venus de faire fi de l’héritage des aïeux : abolissez les frontières, jetez tous les peuples dans le creuset des droits de l’homme pour les fondre dans l’unité humanitaire, comme nous nous sommes fondus, nous, émigrés de tous les pays, dans l’unité américaine. Et la paix régnera dans le monde. » — Oui, la paix de l’esclavage sous la tyrannie d’un homme ou d’une race.

Comme toutes les autres idées des Américanistes, celle de l’abolition des frontières semble sourire à nos démocrates chrétiens.

Dans un banquet qui a eu lieu, le 13 juin 1897, à Paris, au Palais-Royal, M. l’abbé Gay-