Page:Delassus - La conjuration antichrétienne - Tome 2.djvu/16

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La dissolution universelle par la diffusion dans toutes les parties du monde de l’esprit révolutionnaire gui a eu en France, il y a un siècle, sa première explosion, apparaît bien menaçante, à l’heure actuelle, à tous les sociologues et à tous les hommes d’Etat de l’ancien et du nouveau monde.

De nouveaux désastres, plus étendus que ceux de la fin du XVIIIe siècle, et plus radicalement destructeurs, s’annoncent dans les idées qui ont cours, dans les faits qui se produisent : faits prémonitoires, qui nous instruisent de ce que ces idées renferment et nous avertissent de ce qu’elles appellent.

Aujourd’hui comme au XVIIIe siècle, elles sont élaborées dans les sociétés secrètes et introduites par elles dans tous les pays comme dans toutes les classes de la société.

Nous avons vu les sectaires distillant, avant 89, leurs poisons dans les académies voltairiennes, dans les loges maçonniques et dans les arrière-loges illuminées, puis les inoculant au corps social qui faillit en périr.

Nous avons vu dans la période qui s’étend de 1802 à nos jours, les mêmes idées reparaître et prendre corps tantôt dans une institution, tantôt dans une autre. Aujourd’hui, on est venu à ce point d’entendre proclamer jusque dans le Parlement la certitude d’arriver cette fois définitivement à ruiner la religion : ailleurs on ne s’en tient point là, mais on dit qu’il faut renverser tout l’ordre social, abolir la famille et la propriété pour substituer à tout ce qui est depuis le christianisme, depuis même le commencement du monde, un état de choses que l’on se garde de définir.

Ceux qui manifestent ces desseins sont évidemment les héritiers des Encyclopédistes et des Illu-