Page:Delassus - La conjuration antichrétienne - Tome 2.djvu/18

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Mais si elle est présente et agissante sur tous les points de l’univers, elle ne se conduit point partout de la même façon. Comme M. Claudio Jannet le fait observer avec beaucoup de raison, elle a ses centres de direction et ses théâtres d’opération. Les centres de direction se dissimulent dans les pays protestants. Là sont les repaires les plus secrets de la secte, là se préparent les révolutions qui doivent éclater ailleurs. Les théâtres d’opération sont d’ordinaire les pays catholiques, et paiticulièrement la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, en un mot les pays latins les plus imprégnés de la civilisation chrétienne, c’est contre eux que la maçonnerie internationale a toujours dressé ses plus formidables batteries[1].

Pour l’époque dont nous allons nous occuper, c’est l’Italie qu’elle révolutionne, et ses principaux instruments sont le Carbonarisme et la Haute-Vente, à qui a été donnée la mission confiée autrefois à l’illuminisme.

Le Carbonarisme fut une société plus secrète dans l’association secrète de la Maçonnerie. « La Franc-Maçonnerie, dit M. Copin-Albancelli, est un édifice truqué qui, à bon escient, laisse voir aux profanes une façade étrange et hypocrite, et qui ouvre à la

  1. Il est de l’intérêt de la maçonnerie internationale, pour le but qu’elle se propose, de maintenir l’ordre extérieur dans les pays protestants, tandis qu’elle révolutionne les pays catholiques.
    On voit par là ce qu’il faut penser des tirades enthousiastes sur la supériorité des nations anglo-saxonnes du système américain, etc., etc. Dans une revue très répandue, une plume naïve écrivait récemment, à propos des francs-maçons persécuteurs : ce phylloxéra ne prend pas sur la vigne américaine ! De telles déclarations sont de nature à rassurer, en les égayant, les chefs des sociétés secrètes.