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CHAPITRE XXV
PRUDENGE MAÇONNIQUE

« La haine des conjurés de la Haute-Vente contre l’Église, dit Crétineau-Joly, ne s’évapore ni en turbulences impies, ni en provocations insensées ; ils eurent le calme du sauvage et l’impassibilité du diplomate anglais ». C’est bien cela. En rapports constants avec les chefs de la franc-maçonnerie des différents rites et avec les Juifs de tous les pays, ayant des affidés placés près des souverains ou de leurs ministres, les Quarante avaient une puissance d’action aussi étendue que sûre d’elle-même. Elle n’en était pas pour cela moins avisée.

La plus pressante des recommandations faite aux Quarante était de n’agir qu’avec prudence et circonspection.

Un document émané du comité directeur, à la date du 20 octobre 1821, dit : « Nous ne pouvons plus marcher à l’ennemi, avec l’audace de nos pères de 1793. Nous sommes gênés par les lois et plus encore par les mœurs ; mais, avec le temps, il nous sera permis peut-être d’atteindre le but qu’ils ont manqué. Nos pères mirent trop de précipitation en tout, et ils ont perdu la partie. Nous la gagnerons si,