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Page:Delaunay - L Enlevement de Celine.djvu/62

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Elle revoyait sa petite chambre meublée avec coquetterie par sa tendresse, et si gaiement éclairée par le soleil levant ; elle la comparait au cabinet sombre et enfumé qu’elle occupait chez madame Dublin.

Elle regrettait surtout son joli jardin dont les parfums, en été, arrivaient jusqu’à sa fenêtre ; il lui semblait déjà aspirer l’odeur des violettes et des giroflées, et elle avait besoin de revoir tout cela.

Céline, le lendemain, se réveilla bien décidée à quitter cette maison ; non, certes, elle ne resterait pas un jour de plus dans une bicoque pareille. Et quand madame Derozel, à huit heures, entra chez elle, elle lui objecta qu’elle ne pouvait rester, que sa tante, n’étant pas prévenue, devait être inquiète.

Mais madame Derozel, qui engraissait et dont toutes les robes étaient à refaire, voulait qu’elle restât le temps convenu ; elle insista donc et adoucit son ton.

Céline alors n’en parla plus, cependant elle