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Page:Delavigne - Œuvres complètes, volume 4, Didot, 1881.djvu/120

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Ô jour d’éternelle mémoire !
Paris n’a plus qu’un cri de gloire :

En avant, marchons contre leurs canons,
À travers le fer, le feu des bataillons,
Courons à la victoire !

Soldats du drapeau tricolore
D’Orléans ! toi qui l’as porté,
Ton sang se mêlerait encore
À celui qu’il nous a coûté ;
Comme aux beaux jours de notre histoire,
Tu redirais ce cri de gloire :

En avant, marchons contre leurs canons,
À travers le fer, le feu des bataillons,
Courons à la victoire !

Tambours, du convoi de nos frères
Roulez le funèbre signal,
Et nous, de lauriers populaires
Chargeons leur cercueil triomphal.
Ô temple de deuil et de gloire,
Panthéon, reçois leur mémoire.

Portons-les, marchons, découvrons nos fronts
Soyez immortels, vous tous que nous pleurons
Martyrs de la gloire !