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Page:Delavigne - Œuvres complètes, volume 4, Didot, 1881.djvu/167

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          Une cendre si chère !…
          Des fleurs ! vierges, semez des fleurs !
Hector dans le tombeau précède son vieux père.

CHŒUR.

          Des fleurs ! vierges, semez des fleurs !
Hector dans le tombeau précède son vieux père.

UNE TROYENNE.

Ilion, Ilion, tu dors, et dans tes murs
Pyrrhus veille enflammé d’une cruelle joie ;
Tels que des loups errants par des sentiers obscurs,
          Les Grecs viennent saisir leur proie.

UNE AUTRE.

          Hélas ! demain à son retour
Le soleil pour Argos ramènera le jour ;
          Mais il ne luira plus pour Troie.

UNE TROYENNE.

0 détestable nuit ! ô perfide sommeil !
D’où vient qu’autour de moi brille une clarté sombre ?
Quels affreux hurlements se prolongent dans l’ombre ?
          Quel épouvantable réveil !

UNE JEUNE TROYENNE.

          Sthénélus massacre mon frère.

UNE JEUNE TROYENNE.

Ajax poursuit ma sœur dans les bras de ma mère.

UNE AUTRE.

          Ulysse foule aux pieds mon père.

UNE TROYENNE.

Nos palais sont détruits, nos temples ravagés ;