Page:Delaville Le Roulx - Notes sur les sceaux de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, 1881.djvu/19

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Il reste un point à éclaircir, c'est l'apparition autour de la tête du mort d'un nimbe, parfaitement indiqué dans un grand nombre de sceaux. On comprend que le nimbe n'ait eu aucune raison d'être s'il se fût agi d'un pestiféré ; il est plus facile de penser que le graveur ait cru représenter non un mort, mais le Christ au tombeau ou quelque saint ; il est alors naturel d'admettre qu'il ait interprété l'oreillé sur lequel reposait la tête du mort pour en faire un nimbe, et comme le sentiment chrétien était loni de s'opposer à sanctifier les morts, il n'est pas étonnant que l'erreur commise par l'artiste ait subsisté, et que le symbole primitif se soit ainsi petit à petit transformé. Ce nimbe commence à se montrer sous Guillaume et Foulques de Villaret ; il est parfaitement caractérisé sous Hélion de Villeneuve et se perpétue dès lors dans la représentation du revers du sceau du grand maître.

Voici la liste des sceaux des grands maîtres que nous connaissons, et dont la description a été donnée ; ceux qui sont précédés d'un astérisque sont aujourd'hui perdus :

1. ─ * Raymond du Puy. ─ Pauli. Cod. Dipl. I. tab. VIII, n° 1 ; Pacciaudi. Memorie de' gran maestri I, 154 (d'après Pauli) ; P. Ant. Paoli, Dell' origine ed istituto, tab. unica, n° 1 (d'après Pauli).

2. ─ Castus [1169]. ─ Arch. de Malte, div. I. vol. XVI, pièce 1 ; Pauli, Cod. dipl. I, tab. VIII, n° 2 ; Pacciaudi, d'après Pauli, II, 75.