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celui qui ferre et pour l’aide, c’est de n’être que très rarement atteint ou blessé par l’animal, pendant qu’il cherche à se défendre. On prend beaucoup moins de peine ; il faut moins de force, au lieu de quatre ou trois aides, un seul suffit et à la rigueur on peut s’en dispenser. Cependant avec le travail spécial aux bêtes à cornes, un aide est presque indispensable, surtout pour les pieds antérieurs quand ils sont fixés à l’anneau des branches ; car il faut les porter en dehors, tandis qu’on pousse le genou en dedans pour favoriser celui qui ferre. Enfin le travail Desaybats a encore un autre avantage sur ce dernier, c’est de pouvoir ferrer deux pieds à la fois et d’être apte à recevoir et à maintenir des animaux de taille différente.

II. Inconvénients. Les inconvénients des moyens de contention sont nombreux ; nous allons décrire les principaux.

1o Contention sans travail. Si nous avons trouvé des avantages à ferrer les animaux à l’écurie au moyen de cordes, nous voyons aussi qu’ils ne sont pas exempts d’inconvénients. D’abord si l’animal vient à tomber et qu’on ne lâche pas assez vite la corde qui le fixe au râtelier, il peut se fracturer, entre les barreaux, une ou les deux cornes ; il en est de même de la colonne vertébrale si sa tête reste fixée au râtelier pendant la chute sur le sol.

Dans sa chute, il peut entraîner les aides et les blesser plus ou moins grièvement. Très souvent aussi on voit des enchevêtrures survenir par suite des excoriations que produit la corde sur le pâturon. Si, pendant que ces plaies existent, il faut de nouveau ferrer l’animal, on aggrave le mal, l’animal est plus difficile à ferrer, méchant même par suite de la douleur qu’il éprouve dans cette région. En restant dans l’écurie, on est dans le fumier, il peut avoir été sorti à