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que cette dernière est un peu trop haute et l’animal se laissant aller sur les sangles, que ce muscle, siège d’un fort tiraillement, est rompu. Le bœuf peut, à notre avis, subir la même rupture.

La sangle antérieure détermine quelquefois des excoriations sur la poitrine, et la postérieure en avant la rotule, sur le pli du grasset qui l’unit à l’abdomen.

L’emploi du travail spécial à l’espèce bovine n’est pas exempt d’inconvénients ; on n’en voit que trop souvent se produire. Si l’animal introduit au travail vient à se tourner de côté, lorsqu’il commence à être attaché au poteau par ses cornes, tandis qu’on n’a pas encore relevé les branches montantes, il peut glisser et tomber à la renverse. Dans cette chute, il peut se rompre la colonne vertébrale. Nous ne l’avons jamais vu ; mais qu’il nous soit permis de rappeler ici un souvenir de famille ; mon père m’a raconté avoir été témoin d’un de ces faits. Ce que nous avons assez souvent observé, c’est la fracture d’une et même des deux cornes. Quand on ne prend pas la précaution de mettre un coussin entre le front et le poteau, les animaux s’excorient, se blessent le front et de quelque temps on ne peut les mettre au joug. La corde qui s’enroule autour du poteau et des cornes, blesse souvent ces dernières à leur base et rend les animaux difficiles à approcher. Un bourrelet prévient tout cela.

En général les travails sont destinés à recevoir des animaux différant par la taille ; si ces animaux sont trop grands, si on n’a pas la précaution de mettre des bourrelets, ils se blessent, s’excorient aux coudes, aux côtes, aux hanches, etc., et ces plaies, sous l’influence des insectes, restent longtemps sans se cicatriser. Il en est de même de ceux qui sont trop petits ; ils ballottent dans ce travail trop grand