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qué comment on en faisait usage ; on termine, s’il le faut, par quelques coups de boutoir.


Ferrure à chaud. Dans l’espèce chevaline, la ferrure la plus employée est la ferrure à chaud ; il n’en est pas de même pour l’espèce bovine. En effet, il ne devient utile de ramollir la corne avec le fer chaud, que dans un cas tout exceptionnel. Ensuite, ce qui permet de ferrer à froid, c’est le peu d’épaisseur des fers du bœuf, car pour mieux les faire porter, on peut les retoucher à froid.


Fixation du fer. Que l’on replace les vieux fers ou que l’on en mette de neufs, on suit le même procédé pour les fixer. Seulement, si c’est un fer vieux, il a été choisi et va bien au pied ; dans quelques cas, son ajusture peut s’être dérangée, il suffit de la refaire. S’ils sont neufs, on a dû les préparer avant de mettre l’animal au travail. Un bon maréchal doit toujours en avoir un grand nombre de prêts pour choisir ceux qui iront bien à l’animal. Le fer étant choisi et s’adaptant bien à l’onglon, on broche les clous à la manière ordinaire. Il ne faut pas prendre trop d’épaisseur, ni brocher trop haut, comme le fait remarquer M. H. Bouley, vu la mince couche de corne constituant la paroi et la tendance qu’ont les clous à se rapprocher du vif par suite de la dureté de la couche corticale, qui devient un obstacle à leur sortie au-dehors. M. Rey dit de brocher à 10 ou 13 millimètres au-dessus du bord inférieur de la paroi. D’après lui encore, certains maréchaux, par suite de la dureté de la corne, tracent le passage du clou avec une alène ; nous pensons qu’on peut se dispenser de cette action préliminaire. Les clous brochés, on coupe les pointes et on rive. Cela exécuté on fait, à petits coups de brochoir en s’aidant d’une branche des tricoises sur laquelle on frappe, col-