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suite de l’impossibilité de mettre des clous à la paroi de la face interne de l’onglon. On pourrait, dit-il « enlever avec la tranche une partie du fer ordinaire dans son milieu, mais les éclisses y sont toujours difficiles à placer et à maintenir. » Nous pensons, comme lui, que le plus souvent c’est le fer ordinaire qui doit servir dans tous les traitements des maladies du pied ; car, s’il le faut, il est préférable d’enlever le fer toutes les fois qu’on veut renouveler le pansement.

Inconvénients de la ferrure. Contrairement à la ferrure du cheval, celle du bœuf n’a pas l’inconvénient de nuire à l’élasticité du pied (M. Rey). Les mouvements de dilatation et de resserrement existant surtout vers les phalanges, la ferrure ne peut aucunement influencer sur cette région. La nutrition du pied ne peut guère être atteinte, car la ferrure laisse les deux onglons libres et ne les empêche pas de se mouvoir séparément. En outre, on voit rarement des animaux aux talons bas, serrés, aux pieds encastelés comme sur les solipèdes, défectuosités auxquelles la ferrure devient très souvent un inconvénient (M. Magne).


Accidents produits par suite de l’application du fer. Les mêmes accidents qu’on voit sur les chevaux peuvent s’observer sur les bœufs, tels que : les piqûres, enclouures, retraites, pied comprimé, serré, etc. ; la suppuration entraîne même fréquemment le décollement du sabot (M. Bey, loc. cit.) En frappant trop fort sur la languette et sur le pinçon pour les rabattre, on peut endolorir le pied. Mais comme on ferre le plus souvent à froid, les brûlures de la sole sont très rares. Nous ferons remarquer un accident qui se produit assez souvent à la suite de la chute du fer ; ainsi, quand le fer n’est pas très solide et en partie détaché, vers le talon surtout, il se déplace, se porte en dehors du pied au moment où ce dernier a quitté le sol et qu’il n’appuie que de la