Page:Delboulle - Anacréon et les Poèmes anacréontiques, 1891.djvu/143

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— 127 —

Et volant vers Venus vint
Luy dire son aventure :
Mère, dit-il, las ! Je meurs
En angoisses & douleurs.
Un petit serpent volant
Que le paysant appelle
Mouche à miel m’a s’esveillant
Fait de sa poincte cruelle
Une playe qui si fort
Me cuit qu’en suis presque mort.
Dit-elle : si du gerson
D’une abeille tu te fâches,
De quelle force et façon
Navre-tu sur qui tu lâches
Le nerf fort & vigoreux
De ton arc tant rigoreux ?
 
(1573. Richard Renvoisy, Odes d’Anacréon mises
en musique.)
 
Cette gentille odelette est une imitation évidente de l’épigramme de Théocrite intitulée :
 
KHPIOKAEnTHS
Tbv xXÉTTxav tiot’ "Epw-a ’/axà Y.h-xtyre Lé’.(T<ja,
xr,ptov èx (TÎfxêXtov <7y>.eû[JL£vov, àxpa Se ^(siptôv
6âxTv)>a udcv6’ uTiévu^ev. ’O S’ à^yee xal yip’ eî^ûo-T],