Page:Delboulle - Anacréon et les Poèmes anacréontiques, 1891.djvu/74

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MÊME SUJET

Bien fol est qui prend cure De la chose future ; Qui sçait le lendemain ? Sus, d’une ouvrière main, Fay-moi, Vulcain, sur l’heure, Non une dure armeure D’un éclattant acier, Non un large bouclier, Non pas un simeterre : Qu’ay-je affaire à la guerre? Plustost creuse forgeant Une tasse d’argent, Et me fais autour d’elle, Non la guerre cruelle Des meurdres outrageux, Non les vents orageux. Ni sur la mer chenue Une effroiable nue. Ni les mats éclattez Par les flots écartez ; Mais des vignes rampantes, Mais des grappes riantes, Mais Bacchus, couronné De pampre, environné De maint cornu satyre. Qui le lourd asne tire, Sur qui Silen monté Se panchotte à costé, M’amour y soit gravée En argent élevée