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LES FABLES

Ne se devroient gent
L’uns vers l’autre orgueillir
Ne pour dras ennoblir.

(P. Meyer, Recueil, 355.)


Vous ressemblez au gay qu’Esope le bossu
Produit estant d’un pan des plumes revestu ;
Mais ce fut bien le pis., car, estant recogneu,
Il fut crié, mocqué et d’un chacun battu.

(Discours de deux fripiers, Var. hist. et litt., V, 195.)


Dans Jehan de Brie c’est le corbeau qui est le héros de l’aventure :

Telle gens ainsi fourrez et emplumez, pour monstrer leur renardie, peult-on figurer au corbeau qui emprunte estranges plumes pour aller a une assemblée, et pour ce n’en fut-il oncques meilleur ni plus saige. Et quand il eut rendu ses plumes, comme dit Ovide, il demourra noir et sale, selon sa première nature.

(Le bon berger, 14, Liseux.)


Un jour je leu dans un livre estimé
Qu’un asne fut autrefois diffamé
Et d’un baston eut l’echine battue,
Pour du lion avoir la peau vêtue :
Et qu’un oiseau, dont je ne sçay le nom,
Perdit aussi son honneur, son renom.