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LES FABLES

lipse pas plus que dans cet autre passage des contes, p. 427, V. 10 :

Ce n’est rien qui ne l’a vue
Toute nue.

Qui = si on, si l’on, très fréquent dans le vieux et le moyen français.

« Si s’effroient et estormisent et lieve la huee si grans que l’en les oist tout clerement qui les escoultest de IIII. liues grans et plennieres ». (S. Graal, III, 575, Hucher.)

Qui me payast, je m’en alasse. (Patelin.)

Tout vient a point qui peut attendre. (Cyre Foucault, Trad. d’Aristenet, 74, Liseux.)

Le bonheur tôt se passe qui n’en a soin. (Cotgrave.)

C’est ainsi qu’on pouvait dire en latin :

Qui secus faxit, deus ipse vindexerit. (Cicéron, de Leg., I, 8.)

Stultum imperare reliqais, qui nescit sibi. (P. Syrus.)