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vésicatoires. Malgré cela, l’état pathologique persistant, on remplaça la teinture de noix vomique par les frictions faites sur les paupières avec l’infusion d’ail et, peu de temps après, on suppléa à ces diverses substances par la pommade de Gondret, qui fut employée en frictions sur les paupières et sur l’œil.

Deux jours après que la pommade ammoniacale précédente eut été utilisée, on signala que la vue se rétablissait à l’œil gauche, mais vaguement ; la cécité datait déjà de sept jours. Enfin la vision se rétablit petit à petit ; mais la guérison était incomplète, il faut l’avouer, lorsque le propriétaire vint la retirer pour la remettre à son service primitif.

Elle peut survenir aux solipèdes plus ou moins longtemps après leur castration, probablement par suite de l’hémorragie qui en résulte. On a considéré, il est vrai, les émorragies comme causes indirectes de l’amaurose et dans les deux médecines, il est fourni des preuves à l’appui de cette assertion. Pour mieux prouver la possibilité de production d’une amaurose par la précédente opération, nous emprunterons au Dictionnaire d’hippiatrique de Cardini, l’opinion de cet auteur qui reconnaît cette conséquence réalisable. M. Gourdon comprend cette funeste complication dans les accidents consécutifs au manuel opératoire de l’émasculation, en l’attribuant également à la perte du sang qui se produit à cause de la non-oblitération de l’artère testiculaire. Notre professeur, d’autant plus, n’établit pas cette théorie sur le raisonnement ; seul, il la base sur des exemples concluants où ce résultat funeste a eu lieu, qui sont dus à Fromage de Feugré, Gohier, Hurtrel d’Arboval, Riss et Delwart, tous d’un talent si avéré qu’il n’est pas possible de douter de la justesse de ces appréciations.

M. H. Bouley range encore dans cette même série de