Page:Deledda - Ames honnetes.pdf/15

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siècle glorieusement, mais non toujours avec bonheur, et envers laquelle nous, Italiens, avons de grandes obligations. Il n’est point dit que la Sardaigne soit le pays des romans, mais c’est donné à entendre. L’auteur n’a pas eu à le choisir, il était tout trouvé, puisque vous êtes Sarcle, aimable Deledda. Vous aimez votre patrie, et de même qu’elle est votre première pensée, vous voudriez la voir bien avant dans le cœur des Italiens, avec des preuves d’une affection sincère et efficace. Là, toute jeune, vous vous êtes adonnée aux études qui font germer dans les esprits le sentiment et le désir du beau, du bien et du vrai. Vous croyez à cette trinité ; il faut qu’on y croie, si l’on ne veut pas une vie désolée, privée de signification et de but, d’harmonie et d’espérance. Aujourd’hui, beaucoup d’hommes et aussi, hélas ! beaucoup de femmes ne veulent pas le comprendre, et ils se repentent, trop tard, de leur erreur, dans l’aridité