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Un des officiers de S. A. Le Maharana d’Odaipure nous attendait à la gare, et après nous avoir adressé les compliments de bienvenue il nous accompagna en automobile jusqu’au Guest-House, mis à notre disposition pour la durée de notre séjour. La maison était très confortable, mais très simplement meublée ; le panorama qui se déroulait à nos yeux était pittoresque, et en même temps des plus curieux, par ses montagnes grisonnantes, desséchées, brûlées par le soleil.

Au pied de notre maison, se trouvait un joli lac artificiel, appelé « Satch-Sagar, » où les montagnes se reflètent dans ses eaux verdâtres qui donnent une certaine fraîcheur à cette nature si revêche.

Notre première nuit fut très agitée. Les moustiques étaient insupportables, et lorsque nous commencions à sommeiller, des cris déchirants de chacals nous réveillaient en sursaut. N’y avait-il rien de plus désagréable à entendre au milieu de la nuit, rien de plus lugubre, que ces frémissants hurlements qui durèrent jusqu’au lever du jour ?

Une vieille légende rappelle qu’un jour,