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Page:Delgado - Impressions de mes voyages aux Indes.djvu/24

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de ce pays, il a quatre kilomètres de circonférence et est entouré d’un côté, par des montagnes abruptes, de l’autre par la ville et par le palais du Maharana. L’architecture de ce palais est une des plus remarquables parmi les œuvres hindoues, sa blancheur et l’éclat du marbre de ses dômes se reflètent dans les eaux, comme un enchantement.

À côté du Palais, s’élève une multitude de temples, tous du même genre, sculptés d’un travail à la main très artistique et toujours d’une blancheur scintillante. Par centaines, les habitants viennent prier matin et soir, après avoir pris leur bain au bord du lac ; l’ensemble des couleurs des costumes et des turbans, nous donne l’impression de fleurs vivantes, par tant de vie qui s’harmonise avec la belle nature.

Les femmes du peuple ont une démarche très fière ; elles portent tout sur la tête et sont très gracieuses lorsqu’elles viennent remplir au bord du lac, leurs cruches en cuivre. Elles sont généralement toujours couvertes d’innombrables bijoux et garnissent leurs jolis bras de bracelets en verre aux couleurs très brillantes, qui leur montent jusqu’au coude.