Page:Delgado - Impressions de mes voyages aux Indes.djvu/40

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discrétion, que c’est la cour du palais, ce qui veut dire que là, habite la divine Maharani, qui passe toute son existence entre ces murs, en compagnie des autres Dames de la cour, qui charment ses loisirs en lui jouant de l’harmonium, instrument favori de ces Dames.

On lui raconte des histoires improvisées, tour à tour elles en ont une triste ou une amusante, c’est ainsi que cette vie se renouvelle chaque jour, avec plus ou moins de monotonie. D’après tout ce que nous voyons, nous pouvons nous rendre compte et avoir une idée exacte, de la vie ancienne des Indes, par les mœurs qui n’ont pas varié depuis des siècles, et aussi par les costumes encore portés par le peuple, particulièrement celui de l’homme qui se compose d’un simple pantalon très serré, d’une tunique de soie très seyante, fermée par de gros boutons en or et autour du cou, un mouchoir de couleur très vive, en cretonne du pays. La coiffure est un petit turban roulotté, garni de galons d’or ; il porte des boucles d’oreille en perles et diamants, ayant toujours aux poignets de solides bracelets d’or ou d’argent.

L’idée générale parmi le peuple, est de dé-