Page:Delgado - Impressions de mes voyages aux Indes.djvu/46

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Je ne pus m’empêcher d’admirer à travers mon rideau, la distinction du Maharana, aux traits très purs et réguliers, dont la blancheur immaculée de sa belle barbe faisait ressortir la simplicité sévère de sa tenue. Il était habillé d’une tunique de drap noir très ajustée, et coiffé d’un petit turban bleu azur, tout roulotté, retenu par un magnifique solitaire de diamant. Il tenait à la main un superbe sabre ancien, enveloppé d’un fourreau de velours bleu, avec la poignée en diamants, rubis et émeraudes, d’une grande valeur par sa rareté.

Ils conversèrent sur la chasse, puis S. A. Le Maharana posa des questions sur l’Europe, en écoutant avec attention et étonnement les récits sur les voyages que S. A. Le Maharajah de Kapurthala a faits dans différentes parties du monde, et trouva extraordinaire l’inspiration du Maharajah d’avoir été parcourir l’Univers. Il fut encore plus étonné de savoir que Le Maharajah parlait d’autres langues que l’anglais, particulièrement le français dans lequel il s’exprime avec tant de facilité.

Tout ceci parait étrange et dangereux au