Page:Delgado - Impressions de mes voyages aux Indes.djvu/80

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autres des paroles qui pourraient nuire à leurs affaires. La population est joyeuse et se précipite dehors à notre passage, en nous criant leurs « salams » de bienvenue, pendant que nous traversons en automobile à grande vitesse, tous les coins et recoins de la ville. Les maisons sont en grande partie faites de boue, comme dans toute l’Inde, elles sont d’un aspect pittoresque avec leurs gens grimpés sur le toit, qui n’ont aucune crainte de vertige, puisque ces bâtiments n’ont à peu près que deux mètres de hauteur. Le risque n’en est donc pas bien grand.

Après cette promenade qui dura une heure, nous allâmes visiter le Fort qui est très important et où habitait précédemment le Maharajah. Il est très curieux par ses appartements décores de peintures vives et originales qui sont encore superbes et si intactes, considérant le dur climat. La salle de Durbar est tout en pierre, que l’on trouve dans l’État, et en bois sculpté, travaillé par des artisans du pays ce qui forme un ensemble tout-à-fait oriental. C’est une pièce historique qui a vu plusieurs générations s’écouler et qui en verra encore bien d’autres.