Page:Delgado - Impressions de mes voyages aux Indes.djvu/82

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trouvèrent satisfaits qu’après en avoir abattu des centaines. La Maison est des plus confortables et des plus coquettes, à notre grand regret après le diner chacun dû regagner sa chambre pour prendre un bon sommeil et être prêts au lever du jour le lendemain matin. Il était cinq heures quand tout le monde se trouva réuni dans la cour cette chasse demandant des arrangements spéciaux, il fallait partir de bonne heure, malgré la fraîcheur piquante de l’aube. Au pied de la maison, coulait lentement une jolie petite rivière, que nous dûmes traverser pour aller nous installer et nous mettre à l’affût.

Nous étions assis confortablement sur des tabourets de paille et entourés de petites haies, pour ne pas être vus de ces oiseaux qui arrivent du désert par bandes, à heure fixe chaque jour, pour se désaltérer. On les voit arriver de loin comme un nuage orageux, par milliers ils s’abattent sur l’eau et font un bruit infernal. C’est à ce moment qu’ils sont le plus facile à tirer, car autrement ils volent tellement haut, à perte de vue dans les nuages, qu’on ne pourrait en atteindre un