Page:Delluc - Monsieur de Berlin, 1916.djvu/106

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En auto, 27 juillet.

À peine remis de cette nuit atroce, chancelant d’un réveil incertain et doux, je me suis forcé de ne rien laisser paraître sur mon visage ou dans mon allure.

À neuf heures, je suis prêt à partir et fais annoncer à Thülow que je me mets en route. Qu’il veille à tout mettre en mouvement, mais il n’est pas à la merci d’une surprise et je sais qu’il suffira d’une seconde pour que mon ordre, pour qu’un mot, transmis par Thülow à l’armée, dresse instantanément l’arme unique, toujours menaçante, que nous avons construite. Thülow répond et me demande de ne pas cesser de communiquer avec lui. Serait-ce qu’il ne bronchera pas de la journée ? Je le croirai quand on me l’aura prouvé.

Mon fils vient me souhaiter le bonjour. Je l’emmène avec von Scheipperg et Metzbar. On se presse — l’auto file.