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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

haletante. Et demain, tu m’écriras pour me dire adieu.

Puis elle sortit de nouveau, en refermant la porte sur elle. Quand Mlle Herminie, après que Dougual eut pris congé avec quelques excuses polies, entra dans la chambre de sa jeune parente, elle la trouva presque sans connaissance.

« Eh ! il ne lui faudrait pas trop de secousses comme cela, à cette petite ! marmotta la vieille demoiselle. Espérons que son beau Dougual la laissera maintenant tranquille… Mais elle ne l’oubliera pas de sitôt, ce Prince charmant. »


Dans la journée du lendemain, au crépuscule, le Chinois Li-Hang vint apporter un paquet et une lettre à l’adresse de Gwen. Dans le paquet se trouvait le coffret d’ivoire. La lettre contenait ceci :


« J’ai lu… et je comprends, ma bien-aimée. Nous ne nous reverrons plus. Mais ton souvenir ne cessera d’habiter en moi, ton souvenir et celui de notre court bonheur.

« Je ne puis, hélas ! t’offrir que de trop faibles réparations, puisque la punition du coupable m’est interdite. Toutefois, je veux que ton existence pécuniaire soit largement assurée. Je t’ouvre chez Brooke et Lawson, ban-