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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/229

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

Mais la vieille demoiselle, tôt essoufflée, dut s’arrêter bientôt.

— Allez, allez ! dit-elle. Ne m’attendez pas !

À cet instant, un homme s’élançait sur la lande, venant de Ti-Carrec. Il tenait un revolver à la main et le dirigeait vers Gwen. Une détonation claqua dans le grand silence de la lande. Willy oscilla, puis s’abattit sur le sol.

Du repli de terrain où il s’abritait, Wou surgit, tenant l’arme dont il venait de si bien se servir. Il cria à Gwen :

— Allez, madame, allez ! S’il y en a d’autres, je les tiendrai en respect.

Prenant le bras de Mlle Herminie, Gwen s’éloigna, d’un pas moins hâtif cette fois, car tout danger immédiat semblait écarté, Willy étant hors de combat. Tout en marchant, sa voix haletante d’angoisse questionnait :

— Dougual ?

— Presque entièrement remis de sa blessure. Il vous attend au château.

— Armaël ?

— Bien portant.

— « Ils » prétendaient le tenir en leur pouvoir ?

— Non, non, grâce au Ciel !

Elles allaient à travers la lande, aussi vite qu’elles le pouvaient sans trop de fatigue. Gwen avait hâte de s’éloigner de Ti-Carrec… hâte surtout de revoir Dougual, d’échapper