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Page:Delly - Les deux fraternités, ed 1981.djvu/143

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CHAPITRE XI


Oui, c’était un caprice, et qui devait rapporter à Claudine plus d’ennui que de satisfaction. Certes, il lui était agréable d’avoir chaque jour une heure de liberté, de pouvoir faire un peu d’exercice, de s’éloigner quelque temps de la luxueuse demeure qui était pour elle une sorte de prison. Mais, au retour, elle était accueillie par le regard soupçonneux d’Alexis, par ses questions impératives, par ses reproches.

— Où as-tu été ?… Qu’as-tu fait ?… Qui as-tu vu ?… Tu es restée bien longtemps aujourd’hui… Tu as l’air tout content… Que t’est-il arrivé ?…

Il n’était rien arrivé du tout. Claudine, ce jour-là, se sentait moins fatiguée, ou bien l’air pur et le soleil lui avaient mis un peu de joie dans l’âme. Et cette inquisition l’irritait peu à peu, augmentait son sourd ressentiment contre Alexis.

D’ailleurs, en dehors de ces instants de liberté qu’il voulait bien lui accorder, le joug s’appesantissait plus fortement que jamais sur elle. Alexis,