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Page:Delly - Les deux fraternités, ed 1981.djvu/153

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CHAPITRE XII


Claudine, au bout de quelques jours, descendit de sa chambre ; elle reprit son existence accoutumée, un peu moins pénible qu’auparavant, car Prosper Louviers lui témoignait maintenant une certaine sollicitude, et Alexis atténuait ses exigences, se montrait beaucoup moins dur et autoritaire à son égard. Il s’occupait de lui faire remplir les prescriptions du médecin, il avait supprimé en partie les lectures qu’elle lui faisait parce qu’il avait remarqué qu’elles la fatiguaient. Et, parfois, il se montrait pour elle presque affectueux, comme avant son accident.

Mais ce changement, qui eût causé à Claudine un grand plaisir quelque temps auparavant, la laissait maintenant presque indifférente. Était-ce sa faiblesse physique, toujours grande, qui la rendait ainsi rêveuse et distraite, insensible à tout ce qui l’entourait, bien qu’elle réussît, en apparence, à être semblable à autrefois ? Cependant, elle se fortifiait légèrement, et depuis ce jour où elle était tombée sans connaissance sur