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à l’ut, qui est représenté ordinairement par un ton majeur (9/8), a été reconnu, dans certaines expériences très-exactes, être égal à un ton mineur (10/9)[1].

L’autre singularité tient à la valeur relative du dièse et du bémol placés entre deux notes distantes d’un ton. Tous les artistes savent que, dans ce cas, le dièse est plus aigu que le bémol. Or, on a trouvé par des expériences directes que fa dièse, considéré comme la 7e note d’une gamme majeure en sol, est plus bas que sol bémol, considéré comme l’octave d’une gamme majeure dont fa est la 7e note[2].

Cette contradiction apparente s’explique, suivant M. Vincent, de l’Institut[3], en admettant que le dièse ne manifeste une note ascendante, et le bémol une note descendante qu’autant que ces notes sont transitoires ou altérées, tandis que, lorsqu’elles sont des degrés constitutifs de la gamme, le dièse est plus grave que le bémol.

Pour terminer l’exposé des phénomènes musicaux qui concernent la mélodie, il reste à faire remarquer que, si l’on appelle gamme l’échelle des sons qui peuvent être employés convenablement dans un morceau de chant, il faut admettre qu’on peut former des gammes de moins de sept sons.

  1. Mémoires de la Société de Lille, année 1850.
  2. Mémoires de la Société de Lille, année 1855.
  3. Comptes rendus de l’Académie des Sciences, Tome XLI.