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Page:Deloche - Théorie de la musique déduite de la considération des nombres relatifs de vibrations.djvu/18

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majeure ou mineure, c’est-à-dire plus grande dans le premier mode que dans le second, et qui, en descendant de l’octave à la tonique, diffèrent non seulement par la 3e note ou la tierce, mais encore par la 6e et la 7e qui sont majeures ou mineures, c’est-à-dire plus grandes dans le mode majeur que dans le mode mineur.

L’espèce de genre diatonique de la tonalité moderne, n’est pas d’ailleurs celle de la tonalité du plain-chant. L’usage de l’harmonie a fait substituer au diatonique de Pythagore le diatonique dur de Ptolémée, dans lequel se trouvent des tons majeurs égaux à 9/8 et des tons mineurs égaux à 10/9, avec des demi-tons égaux à 16/15[1].

Les valeurs numériques assignées aux notes des gammes anciennes et modernes ne sont rigoureusement exigées par l’oreille que dans le cas d’un examen attentif et réfléchi. Dans la pratique ordinaire, l’organe est inhabile à discerner dès altérations légères, et c’est ce qui permet de tempérer les instruments à sons fixes, c’est-à-dire d’altérer chaque note de manière à ce qu’en partant d’une note quelconque, prise pour tonique, on puisse trouver tous les degrés de la gamme.

La gamme moderne présente deux singularités. L’une consiste en ce que l’intervalle du

  1. Comptes rendus de l’Académie des Sciences, Tome XLI.