Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/102

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ARTAXERCE.

Un père t’en conjure, Arbace ! défends-toi.
L’honneur te le commande.

ARBACE.

L’honneur te le commande. Ô mon père !… ô mon roi !…

(En lui-même.)

L’abîme est sous mes pas : sans plainte, sans défense,
J’y tombe… je me tais !…

ARTAXERCE.

J’y tombe… je me tais !… De ce cruel silence
Qu’attends-tu donc ?

ARBACE.

Qu’attends-tu donc ? La mort. (23

Qu’attends-tu(Artaxerce consterné se tait.)
ARTABAN, à part à Mégabise, prêt à se trahir.

Qu’attends-tu donc ? La mort. Ô sublime vertu !
C’est à moi de mourir, et je vais…

MÉGABISE, de même, le retenant.

C’est à moi de mourir, et je vais… Que fais-tu ?

ARTABAN, égaré, haut.

Mon devoir !… je suis père… et ce spectacle horrible…