Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/121

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Achève : et d’un seul mot nous dévoilant le crime,
Ose ici consacrer ta gloire et mon estime.

ARBACE.

Ô mon roi ! s’il est vrai que ton libérateur
Ait acquis aujourd’hui quelques droits sur ton cœur,
Je t’en conjure encor, permets-moi de me taire.
Tremble d’approfondir un horrible mystère.
Pour bannir le soupçon et le doute offensant,
Un mot doit te suffire : Arbace est innocent.

ARTAXERCE.

Jure le… non pour moi ; convaincu de ton zèle,
Je n’en demande pas une preuve nouvelle.
Mais vois ici ton père interdit à tes yeux ;
Regarde tes soldats, par toi victorieux,
Arbace !… prouve enfin que tu n’es point coupable ;

(Recevant la coupe sacrée des mains du grand Pontife, et la présentant à Arbace.)

Prends de ma main la coupe au crime redoutable. (28

ARBACE, prenant la coupe.

Je vais te satisfaire.