Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/123

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ARTABAN.

À toi !

ARBACE.

À toi ! Ciel !

ARTAXERCE, à Mandane.

À toi ! Ciel ! Conçois-tu son horrible dessein ?…
Infortuné Xercès ! voilà ton assassin !…

ARTABAN, à Artaxerce.

Je le suis… connais-moi ; je n’ai plus rien à craindre.
Ma vengeance est trompée ; il n’est plus tems de feindre.
Dans le sang de ton père, oui, ce bras s’est plongé.
Il outragea mon fils ; c’est moi qui l’ai vengé.
Arbace est innocent ; il ignora mon crime.
Il m’enleva le fer qui frappa ma victime.
Sa vertu me ravit le prix de mes fureurs.
Triomphe ! il m’a vaincu ; sois satisfait… je meurs !

(Il expire soutenu par les gardes ; la toile tombe.)
fin du cinquième et dernier acte.