Arbace est un guerrier digne du rang suprême :
À ses brillants destins je m’immole moi-même.
Au trône de Cyrus le chemin que je voi,
Aplani pour mon fils, est escarpé pour moi.
Quand Xercès fut vaincu, témoin de sa disgrâce,
J’aspirai le premier à régner en sa place…
J’armai le bras d’un fils pour m’en faire un appui :
Il n’était point alors tel qu’il est aujourd’hui…
Tu règneras, Arbace !… Oui ; pour toi je conspire !
À détrôner Xercès c’est pour toi que j’aspire.
Les Perses triomphants, heureux à ton aspect,
Pour un faible monarque oubliant leur respect,
Verront avec transport le roi que je leur donne,
Des lauriers du soldat ennoblir sa couronne.
Eh bien ! avec mon bras je t’offre mes amis.
Vengeons-nous de Xercès : l’empire est à ton fils.