Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/28

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CLÉONIDE.

Non ; mais de votre fils le compagnon fidèle,
Nicanor, a toujours calomnié mon zèle.
Il me hait, je le sais : ce prince ambitieux,
Indigné de servir où régnaient ses aïeux,
Conspire loin de vous, et nourrit l’espérance
De ressaisir un jour la suprême puissance.
Si tel est son dessein, il peut par ses avis
Vers la rébellion entraîner votre fils.

ARTABAN.

Vous croiriez ?… non… Mon fils à son devoir fidèle,
Pour défendre son prince imitera mon zèle.

CLÉONIDE.

Par vos soins généreux sur son trône affermi,
Xercès voit un soutien où je vois un ami ;
Artaban, écoutez… Un complot lâche, impie
Attaque son pouvoir et menace sa vie.

ARTABAN.

Un complot, dites-vous ?… Les chefs sont-ils connus ?