Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/32

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Surtout dites-lui bien qu’il doit à ma prudence
Confier, en ce jour, le soin de sa vengeance ;
Que si pour l’un des deux il faut armer mon bras,
Entre Arbace et Xercès je n’hésiterai pas.

CLÉONIDE.

Je vais dire à mon roi ce que je viens d’entendre.
À de nouveaux bienfaits vous devez vous attendre.
Il sait qu’en tous les temps vous l’avez bien servi.
Par des sujets ingrats quand il se voit trahi,
Que mon maître est heureux de retrouver le zèle
D’un guerrier si vaillant, d’un ami si fidèle !

(Allant pour sortir.)

Je me rends au conseil où le roi vous attend ;
Hélénus y sera.

ARTABAN.

Hélénus y sera. Je vous suis à l’instant.

(Cléonide sort à droite avec ses gardes.)

Scène IV.

ARTABAN, seul.

Hélénus est ardent, mais il n’est point perfide.
S’il a trop écouté la fureur qui le guide,