Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/59

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ARBACE, avec feu.

C’est celui de Xercès. Qui l’a répandu ?

ARTABAN.

C’est celui de Xercès. Qui l’a répandu ? Moi !…
Voilà de ta grandeur le garant infaillible.

ARBACE, contemplant l’épée avec horreur.

De votre amour pour moi voilà le gage horrible !

(On entend du bruit au fond, à droite.)
ARTABAN, voulant la reprendre.

On vient !… donne !… (15

ARBACE, égaré et en sortant.

On vient !… donne !… Ah ! cachons ce glaive à tous les yeux !
Mon roi !… mon père !… où fuir ? guidez mes pas, grands dieux !

(Arbace emporte l’épée sanglante et sort par le fond, à gauche.)

Scène III.

ARTABAN, seul.

Mon fils ! demeure !… Arbace ! entends la voix d’un père !…
Imprudent ! où va-t-il ? ô ciel ! que va-t-il faire ?
Je tremble… moi, trembler ! suis-je donc Artaban ?…