Aller au contenu

Page:Delrieu - De la non-délivrance chez la vache au double point de vue de la pathologie et de la jurisprudence commerciale.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Souvent, on constate une métrite, voire même une métro-péritonite grave et facilement mortelle. L’animal éprouve des frissons, des tremblements généraux ; les flancs sont tendus, douloureux, le pouls est dur, petit, fréquent ; l’animal parfois se couche et se relève aussitôt, il se livre à quelques mouvements désordonnés et éprouve de la douleur par la compression des parois abdominales. La sécrétion lactée disparaît ; la rumination ne se fait plus, l’appétit est nul ; les excréments sont rares et très durs.

Quelquefois le calme semble renaître au bout d’un certain temps ; mais la bête reste triste, abattue, le pouls devient intermittent, inexplorable. Ces symptômes sont le prélude de la gangrène.

Une autre complication fréquente est l’infection purulente ou la septicohémie qui peut se présenter sous les formes les plus variées. Dans certains cas, elle se présente comme une cachexie qui dure longtemps ; la bête maigrit, dépérit lentement et finit par mourir dans le marasme le plus complet, si on n’y rémédie pas avant que le mal n’ait fait trop de progrès. D’autres fois, la septicohémie se présente comme un empoisonnement sur-aigu qui tue l’animal presque apoplectiquement.

On remarque aussi parfois à la suite de la non-délivrance un état comateux avec paralysie du train postérieur (paraphlégie). Certains auteurs ont observé du tétanos et surtout un trismus qui peut durer très longtemps ; d’autres, parmi lesquels se trouve Gunther, ont vu des maladies de poitrine métastatiques. M. Zundel a constaté des arthrites du même genre. Enfin, il reste souvent une irritation locale,